la culotte

Je sais que tu m’aimes cul nu, et j’adore porter mes jeans à cru, chatte frottée sur le denim à chacun de mes pas… Mais cette faussement sage culotte à fronces de la Princesse Joséphine me faisait de l’oeil (et de si jolies fesses), qu’il me la fallait, pour l’exhiber sous ton nez et te faire instantanément bander, mon joli salaud…

Notre nuit, nos délices finalement bien (trop?) rôdés: je viens chez toi, pressée, c’est moi, l’impatiente, tu m’attends, blasé, on se saute dessus, premier round. Puis pizza devant écran, et reprise du combat avant la fin du générique. Dodo, et réveil dans mon cul. En général, je repars remplie devant et derrière. Voilà… Jusqu’à la prochaine fois, que moi seule réclamerai, inévitablement, en rageant que tu ne m’ordonnes pas de rappliquer… Tu te soulages ailleurs, je le sais, alors épargne moi ton radotage que je suis ta putain, la seule ! « J’ai ma putain à moi qui, elle, peut m’encaisser comme personne ne le pourra jamais »…  Pour me retenir, tes messages copient-collent chaque jour ton addiction à mon cul, mais tu t’en sèvres sur d’autres corps, en nous mentant à toutes. Mes passages sont juste l’occasion d’autres jeux, de bleus et de défonces, de crocs et de griffes, et crois moi ça m’irait, si le roi de la déglingue avait aussi les couilles de la franchise ! Les autres ne portent pas tes marques. Les autres, tu les masses et les câlines. Les autres, tu leur mitonnes des petits plats et les emmènes en balade…
Moi, je suis la femme de ton canapé trempé, celle qui encaisse ta grosse queue comme personne, celle dont tu déchires les collants, lacères les vêtements, celle que tu baises le plus sauvagement possible, dans la perpétuelle pénombre griffée des violents flashs lumineux que crache le projo toujours allumé.
Je ne connaitrai jamais la lumière du jour avec toi.

Ce matin là, toujours pressé, jamais de grasse matinée, tu avais déjà juté dans mon cul, je me suis vite habillée, sans me doucher, jamais. Mais tu m’as soudain violemment retournée et, debout, baissant ma culotte, m’a reprise. La culotte. Je regardais ton visage fou dans le miroir face à nous. Pour une fois, tu seras en retard à ton travail, pour une fois, ce cadeau-là…
Quand soudain, tu t’es dégagé en gémissant, j’ai pensé que l’horaire te ramenait à la réalité, à la raison, que c’était un tout petit bonus, qu’il fallait filer, fissa. C’est dans le miroir que j’ai compris où t’emmenaient tes idées perverses: tu t’es encore copieusement vidé,  dans ma culotte cette fois, et je t’ai regardé t’y essuyer, lentement, soigneusement… C’était beau… notre dernière fois.
Vite, vite, ré-enfiler le tissu gluant, et savourer ton odeur à chaque pas, à chaque fois que je m’assois et me relève…

Je l’ai gardée, pour la humer jusqu’à ce que le parfum de ton foutre ne s’évapore.

L’année s’est terminée, sur ton absence. Juste quelques mots évoquant invariablement que tu allais bientôt me démolir, que mon cul prendrait cher, et cætera… Répétitif et ennuyeux. Terminées les confidences et les partages qui rapprochent, tu t’es endormi sur ce qui entretenait encore notre élan. Tristement banal, ce glissement vers une routine à la pépère.
L’année commence, l’heure des choix, et tu n’en seras pas.
J’ai lavé ma culotte.
Et tu m’as écrit de la ramener à mon prochain passage. Trop tard …
Un nouveau loulou me fait de l’oeil.
Elle est humide quand je pense à son regard malicieux, c’est bon signe.

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